Incredible India
J’ai attendu la fin
de notre séjour pour vous faire partager ma vision et mon ressenti après nos 3
semaines passées ici en Inde.
De la prise de contact jusqu’au départ, que de contrastes,
partout, Rajasthan, Bengale, Delhi , Calcutta . Agra, Bénarès.
Des contrastes à chaque coin de rue où se côtoient riches
et très pauvres, humains et animaux, érudisme et ignorance, sagesse et bêtise,
douceur et rudesse…
Le premier contact à Delhi a été un choc pour toute la
famille . La pauvreté, la précarité, la vie dans la rue pour beaucoup, les
vaches qui déambulent , le vacarme assourdissant des voitures et motos…
Puis progressivement nous nous sommes habitués au cours de
notre périple à travers le Rajasthan où les conditions de vie sont les mêmes
mais moins dures à vivre dans les bourgades de Mandawa, Bikaner, Jaisalmer et
les villes de Jodhpur et Jaipur.
L’empreinte de
l’histoire y est toujours présente et l’on imagine facilement la vie fastueuse
et belliqueuse des Maharadjas dans leurs palais et dans leurs forts, entourés
de leurs femmes et de leur cour…et aussi celle des riches marchands dans leurs
grandes maisons décorées les Havelis, ils ont fait fortune en s’installant sur
le chemin des caravaniers remontant de l’inde vers l’Asie mineure.
Agra, le Taj est
majestueux et d’une grande beauté, protégé du vacarme de la ville, on y ressent
un grande sérénité et l’on pourrait y rester de très longues heures à méditer…
Varanasi
(Bénarès) « Saisissement et émotion sur les bords du
Gange »
A l’aube en barque nous avons navigué le long de la rive du
Gange, les Ghats et les temples baignés
dans la brume du petit matin, telles des images irréelles et fantomatiques se
détachaient à peine. Les pèlerins en
grand nombre hommes et femmes plongés dans l’eau sacrée du fleuve se purifiaient
de leurs pêchés. Les lavandiers eux , alignés sur la rivent battaient leur
linge et plus bas en aval les fumerolles des crémations de la veille ajoutaient
au spectacle surréaliste et tellement émouvant . on est littéralement pris.
Nous sommes retournés l’après midi sur les Gaths et toujours
cette foule recueillie nous avons vu de
nombreuses crémations et assisté à une cérémonie du soir dont je ne saurai vous
expliquer le sens mais toute en
chants en lumières et en
senteurs…toujours aussi prenant !
A Calcutta…surpris par une belle ville active et turbulente, à deux facettes, le sud presque
occidentalisé avec encore très présente
la forte empreinte britannique et le nord et l’est à l’image des autres
villes : pauvreté, vaches en liberté et bidonvilles. Un moment fort, nous
sommes allés nous recueillir sur la tombe de Mère Térésa dans la mission des
sœurs de la charité.
Côté voyageurs : voilà un mois que nous sommes sur la
route et notre « groupe » résiste bien au grand changement, les
garçons nous étonnent tant par leur résistance à l’environnement en général
chaleur, cuisine, culture… que par leur application à travailler leurs
cours . Leur pays natal leur manque cependant.
Nous les parents, tout va bien, chacun a pris son rôle (à
tort ou à raison) et s’y applique, provoquant bien sûr un peu d’agacement
de part et d’autre. Sandrine veille merveilleusement à nous trouver des bons
coins pour manger, mission réussie tant pour le goût, nous nous sommes toujours
régalés de cette savoureuse cuisine indienne( « medium spicy ! »),
que pour la propreté, à ce jour nous
avons évité les violentes touristas qui sont la hantise du voyageur ! Elle nous a guidés, aussi, grâce aux guides
Lonely Planet ou autres City Maps et à son sens de l’orientation inné que
j’envie, et je ne vous parle même pas de son abnégation côté tenue de notre
blog et de sa patience vu tous les impedimenta
liés à ce foutu, mais bien utile internet, qui ne marche que quand il
veut. De mon côté je me suis volontairement désigné pour le rangement quotidien
de tout le bazar du CNED que nous avons regroupé avec les médicaments dans une
valise dédiée (achetée à un bon prix à Hong-Kong !) qui tenez vous bien ne
pèse pas moins que 24 kg ! et que
j’ai du mal à fermer !! Il faut
vous dire aussi que je déborde parfois de ma mission en voulant aussi
m’occuper, à leur grand désespoir, des
affaires des autres !!
Pour tous, les moments
« à soi » rien qu’à soi nous manquent , les rythmes népalais
et indiens ne nous ont laissés guère le loisir de s’isoler, nous devrons attendre je pense la Thaïlande où nous pourrons nous arrêter une bonne
quinzaine de jours et nous ressourcer.
A bientôt pour un nouvelle chronique…
Bruno
PS un silence va sans doute s'installer ces 3 prochaines semaines, les connexions en Birmanie risquent d'être difficiles...
Bravo pour la synthése de ce séjour en Inde où chaque mot m' érite dévelloppement et+ Le récit est complété par les photos , rarement apparait Sandrine dommage pour le pére que je suis. Martial qui pense à vous quatre
RépondreSupprimerChronique très forte en détails, qui complète la vision de Sandrine et d'Etienne! et les photos sont superbes. J'y constate que vous êtes tous en forme et c'est toujours un grand plaisir de vous voir et vous lire. Cela va nous sembler très long ce silence de 3 semaines!!!!Bises à vous 4. Anic
RépondreSupprimerNous vous suivons dans votre périple avec beaucoup d'intéret. Nous voyageons avec vous par la pensée et le coeur. Merci pour vos descriptions et commentaires qui nous amusent parfois (voir Etienne !)Christiane qui prend soin de Martial.
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